Le toilettage, révélateur de sa santé
Les chats, animaux propres par excellence, apportent beaucoup de soins à leur pelage. Ils passent de longues heures à se toiletter en se léchant l’ensemble de leur fourrure. Au-delà de sa fonction de nettoyage au sens strict, le comportement de toilettage a également une fonction apaisante tout à fait essentielle : se lécher (ou être léché, par un congénère ou par sa mère lorsqu’on est chaton) déclenche la production d’hormones apaisantes, appelées endorphines, également produites à d’autres moments pour diminuer la sensation de douleur. Si votre chat glisse vers l’anxiété, il aura tendance à se lécher de manière excessive, au risque de s’automutiler et de s’arracher des touffes de poils.
Agé ou souffrant
Le toilettage est aussi un révélateur de mauvaise condition physique : si votre compagnon est âgé et souffre de ses articulations (arthrose), il ne pourra plus se contorsionner pour atteindre les moindres recoins de son pelage. De même, un chat qui se néglige et qui présente un pelage terne, doit être vu par un vétérinaire car il est probablement malade.
La langue du chat est râpeuse et accroche les poils ainsi que les débris qu’ils portent. Votre compagnon est alors contraint d’avaler le tout. Ces éléments, non digestibles, s’accumulent dans le tube digestif et forment de grosses boules de poils appelés trichobézoards. Le problème prend toute son importance pendant les périodes de mue (au printemps ou à l’automne), si votre chat fait trop sa toilette, par anxiété ou par ennui, ou s’il a des poils longs et peu brossés. Ces trichobézoards, trop volumineux pour passer dans l’intestin avec le bol alimentaire, entraînent des troubles divers tels que perte d’appétit, constipation ou régurgitations, voire des vomissements répétés.
Docteur Christelle Cahen-Fournel
Côté Chat n° 61