Minéraux et vitamines
Parmi les macro éléments, calcium et phosphore sont nécessaires à la minéralisation des os ; leur carence a pour conséquence une fragilisation du squelette, et des troubles de la croissance chez le chaton ; en cas de manque de phosphore, la fertilité baisse.
Non seulement ces minéraux doivent être présents en quantité suffisante, mais la justesse de l’équilibre entre leurs apports est primordiale.
Une carence en potassium entraîne une faiblesse musculaire et des troubles cardio-vasculaires, une consommation insuffisante en magnésium provoque des troubles nerveux, tandis qu’un chat qui manque de chlore et de sodium s’amaigrit et voit sa peau dessécher.
Les principaux oligo-éléments et les symptômes entraînés par leur carence sont les suivants.
Un manque de fer entraîne une anémie, une faiblesse généralisée, une sensibilité aux infections, une anémie ; ce dernier symptôme est aussi caractéristique d’une carence en cuivre. Quand le zinc vient à manquer, apparaissent des troubles osseux, cutanés et immunitaires, ainsi que de l’infertilité. L’iode joue un grand rôle dans le fonctionnement de la thyroïde, le métabolisme de la peau et la reproduction. Le manganèse est indispensable à la croissance osseuse et à la reproduction, tandis que le sélénium favorisera le bon fonctionnement cardiaque.
Les vitamines sont indispensables, notamment la vitamine A, que l’on trouve dans le beurre, le foie, et les vitamines du groupe B qui sont apportées par de la levure sèche.
Le chat qui a accès à l’extérieur synthétise de la vitamine D dans sa peau sous l’action du soleil et la récupère en faisant sa toilette.
Il est dangereux de manquer de vitamines, mais il l’est non moins d’en consommer en excès
Un apport quotidien de foie aboutit à une hypervitaminose A, avec comme conséquence, une ankylose des articulations du coude et de la colonne vertébrale.
Un apport excessif de vitamine D par des préparations à usage pédiatrique, induit des troubles osseux, surtout chez le chaton, ou des calcifications erratique de différents organes.
Article du docteur vétérinaire Catherine Kretz
Lu pour vous dans « Atout Chat »
N° 258 août
Faut-il complémenter la ration ?
Faut-il utiliser des compléments alimentaires ? Selon l’usage que l’on en fait, ces poudres et autres huiles peuvent complémenter utilement un régime déséquilibré, ou à l’inverse déséquilibrer une ration bien composée.
Une ration ménagère est traditionnellement composée de 50 % de viande, 20 % de riz (pesé cuit) et 20 % de légumes verts. Choisissez une viande fraîche mais non dépourvue de graisse ; les déchets de boucherie pour les animaux ne conviennent guère car, riches en parties fibreuses, ils sont peu digestibles et peuvent donner lieu à des putréfactions intestinales.
S’il y lieu, faire cuire le riz jusqu’à ce qu’il soit collant : l’amidon n’en sera que mieux digéré. Comme légumes, il vaut mieux choisir des courgettes, des carottes, des haricots verts. Telle quelle, cette ration est déséquilibrée. Il faut donc la complémenter. Un complément de ration ménagère peut se composer d’une cuillérée à café par chat et par jour de chacun de ces composants :
huile de table (de tournesol, de maïs, de pépin de raisin par exemple)
levure sèche
composé minéral (à rapport phosphocalcique de l’ordre de 1,3 à 2)
Cette formule concerne un chat d’âge moyen, en bonne santé, sans besoin particulier. La composition du complément doit bien entendu être adaptée si l’on a faire à un chaton ou au contraire à un vieillard ou à une chatte en lactation. Pour un chaton en croissance ou une mère de famille, par exemple, on conseillera un complément dont le rapport phospho-calcique sera plus élevé que celui qui est recommandé pour un adulte à l’entretien.
La plupart des aliments industriels destinés à l’espèce féline sont des aliments complets : comme leur nom l’indique, ils n’ont besoin d’aucune supplémentation. Ils peuvent être donnés comme nourriture exclusive.
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N° 258 août