L’état de choc
Pas un manuel de secourisme humain qui n’évoque ce phénomène dont tout secouriste devra tenir compte avant de porter assistance à un blessé qu’il soit de la circulation ou du travail, ou de sport…
Pour les humains comme pour les animaux la définition et les manifestations de cet état sont les mêmes dans leurs principes.
Les traumatismes graves ou multiples (patient polytraumatisé) ont pour conséquence un état de choc : sous l’action de médiateurs chimiques, l’organisme répond en modifiant profondément ses fonctions. Cet état de choc peut mettre en danger la vie du patient ; il est susceptible d’être aggravé par des manipulations multiples ou prématurées. C’est pour cette raison que, parfois, le vétérinaire préfère différer son intervention si elle n’est pas urgente : si votre chat a un éclatement de la vessie ou une lésion vertébrale grave, il faut intervenir ; s’il a une « simple » fracture d’un membre, le praticien peut décider de surseoir à l’intervention pendant 48 heures par exemple, afin de traiter l’état de choc et de stabiliser les fonctions vitales du patient avant de provoquer un second choc consécutif à la chirurgie.
A noter que pas un hôpital, une clinique ne possède une « salle de déchocage » juste à côte de celle des prises en charges en urgence.
Les traumatismes psychiques
La plupart des troubles du comportement des chats ont pour origine un traumatisme psychique. Une émotion forte alors que le petit félin se trouve dans son bac à litière peut lui faire fuir cet ustensile. C’est ainsi qu’il va commencer à déposer selles et urines partout dans la maison puisqu’il n’osera plus retourner dans son bac. L’arrivée au foyer d’un membre de la famille ou, pire d’un animal (autre chat, chien), et voici le chat qui se met à pratiquer le marquage urinaire.
Les traumatismes psychiques peuvent avoir pour conséquence de l’anxiété, temporaire, permanente, paroxystique, voire un réel état dépressif. Si votre chat souffre de troubles comportementaux, demandez-vous s’il n’a pas été traumatisé, car ce peut être la clef du problème.
Dr Catherine Kretz
Atout Chat n° 245 juillet 2005